Nous avons essayé d’y croire jusqu’au bout…mais il faut se rendre à l’évidence l’été indien ce n’est pas pour cette année !! Nous rentrons déjà dans un flux de dépressions automnales d’une intensité semblables en celle de l’hiver.

On vous explique pourquoi on est passé des tongs, aux bottes de pluie, et d’où viennent ces dépressions !

C’est quoi une dépression atmosphérique ?

Une dépression atmosphérique est une zone de basse pression (inférieure à 1013 hPa, pression moyenne au niveau de la mer). Les dépressions sont généralement accompagnées de mauvais temps : vents forts et précipitations. Leur étendue horizontale s’étend sur une large gamme d’échelles qui va de quelques mètres à plusieurs milliers de kilomètres !

Le mécanisme de la dépression

Crédit: La chaîne météo

Lorsque la dépression est en approche, on observe une baisse de la pression atmosphérique.

Le ciel se charge à l’approche d’un premier front : le front chaud. Il se manifeste par des précipitations faibles ou modérées. Ensuite, il y a le secteur chaud de la perturbation, avec un ciel très couvert et des pluies éparses. Enfin, le front froid se traduit par la formation de nuages à développement vertical (cumulus et cumulonimbus) qui s’accompagnent de fortes précipitations et à certains moments, de fortes rafales de vent et d’orages. La pression atmosphérique remonte après le passage du front froid. Le ciel s’éclaircit sous une masse d’air rafraîchie.

Pourquoi déjà autant de dépressions cet automne ?

Dépression en furie
Crédit photo: James Peacock

Tu l’auras remarqué, c’est un véritable défilés de dépressions. Il n’est pas rare d’en voir passer à cette saison, mais pas d’une telle intensité.

Pour faire simple, tout se passe très très haut dans le ciel, avec le courant jet ou jet stream. Le courant jet désigne les vents qui circulent à grande vitesse à haute altitude.

Ce sont la rotation de la terre et les variations des températures qui en sont à l’origine. Ces différences thermiques engendrent une instabilité atmosphérique. Cela génère ce courant d’air puissant que nous pouvons observer dans les régions à forte variation de température et de climat (par exemple en France, aux Etats-Unis ou encore au Royaume-Unis). Cette semaine, le courant souffle à environ 240 km/h, ce qui n’est pas anodin pour cette époque de l’année ! Cela aura pour conséquence de dynamiser l’activité des perturbations, avec en l’occurrence, un renforcement des vents.

Comment s’éclater dans une dépression ?

On ne va pas se mentir, la dépression fait le bonheur des uns et la déprime des autres. Quand on est surfeur, les ballets successifs de dépressions ne vont pas notre bonheur. Certes elles apportent de la houle, mais souvent avec un fort vent on shore et avec un plan d’eau complètement en vrac. Soyons positif, avec un peu de chance, si le vent passe off shore post dépression, il peut y avoir de quoi se faire plaisir !

En revanche, pour les storm chaser et amateurs de vent c’est carton plein. Que ce soit en windsurf, en kitesurf ou en wingfoil, les dépressions automnales sont un moment très attendu. L’air est doux et l’eau encore chaude, de quoi rider des heures sans avoir peur de l’onglet. Comme nous l’avons évoqué plus haut ces dépressions amènent de la houle, l’idéal pour surfer en kitesurf ou en windsurf. Et le must pour faire du freefly en wingfoil.

Rester vigilant

Les dépressions génèrent des grains parfois forts
Les dépressions génèrent des grains parfois forts Crédit photo: Liana S

Que tu sois un waterman(woman) accompli ou un pratiquant occasionnel,  toujours se renseigner au préalable sur les conditions météo précises (Windguru est ton ami https://www.windguru.cz/157). De plus, selon la météo annoncée, reste attentif à l’évolution du ciel, des nuages, des « grains ». Si un orage approche ou se fait sentir, il est préférable de sortir de l’eau.

Si tu rides dans un nouvel endroit, informe toi sur les particularités du site concerné (effet de site, connaissance et conseils des pratiquants locaux). La mer et l’océan sont des milieux hostiles mais dont la connaissance permet de réduire les risques.

Adapte ton matos en fonction de la force du vent. Par exemple, en kitesurf, on ne sort en 12 dans 30 nœuds…question de bon sens penses-tu ! Oui mais beaucoup d’accidents pourraient être évité si ce simple raisonnement était appliqué.

S’éclater oui mais sans la peur d’éclater son matos !

Tu auras beau avoir le meilleur matériel, le meilleur niveau, tu n’es pas à l’abri d’une mésaventure. N’oublie pas de prendre ta garantie Winklecard (https://winklecard.com/, bientôt disponible), et de rider l’esprit tranquille.

Tu ne vas quand même pas renoncer à cette magnifique session de wing dans la houle de peur de casser ton matos ?!

Enjoy the ride !