Attention sécurité, sécurité (en kitesurf)!
L’automne est bien là avec ses successions de dépressions et l’excitation d’aller rider. Sauter toujours plus haut et surfer toujours plus gros ! Avant de jouer avec l’océan, il est bon de faire un point sur les règles de sécurité en kitesurf !
La sécurité en kitesurf: rappel et constat
Le kitesurf est considéré comme une sport à risque donc impliquant le respect de mesures de sécurité particulières. Heureusement, l’accidentologie en kitesurf reste aujourd’hui limitée. Elle est souvent liée à des comportements inconscients, à des personnes négligentes ou novices, qui voient le côté sport «fun» tendance extrême, mais qui ne respectent pas les principes élémentaires de sécurité ou sous estiment les éléments. Les accidents peuvent également être dus aux défaillances du matériel : ligne sectionnée, aile déchirée, problème de fixation du harnais, perte de la planche.
La sécurité en kitesurf au décollage/atterrissage ?
Un mauvais décollage et boom c’est l’accident. Il s’agit d’une phase critique très accidentogène.
Je ne t’apprends rien si je te dis que le décollage avec une assistance est fortement conseillé! Cela parait ridicule, mais un petit check des lignes avant de décoller, cela n’est pas du luxe. Et c’est toujours mieux que de finir la tête dans un arbre parce que tu as monté tes lignes à l’envers. Le décollage en solo quand il y a plus de 20 nœuds est à proscrire, d’autant plus si le vent est On Shore et que la plage est petite !
Dans tous les cas, il est préférable de disposer d’un espace minimum, au moins 2 fois la longueur des lignes.
A l’atterrissage il est également fortement conseillé de se faire aider / assister pour neutraliser ton kite. Un petit signe de la main à plat sur la tête et un joli sourire te permettra de trouver un assistant pour poser en toute sécurité.
Aile tombée dans l’eau
L’aile peut tomber pour plusieurs raisons : chute sur un tricks, ligne cassée, perte de contrôle, largage de l’aile intempestif. Cette situation peut parfois devenir dangereuse si tu ne largues pas ton kite notamment dans les vagues ou sur un spot avec des corps morts (bouées d’amarrage) avec du courant. Tu peux te faire trainer sur ou sous l’eau suffisamment longtemps pour risquer la noyade (et je n’ose pas imaginer si tu as mis un leash à ta planche).
Les sauts (voulus ou subis)
Envoyer des tricks toujours plus c’est quand même la base du kite, non ?! Clairement, les sauts font partie de la pratique du kitesurf et sont tellement grisants… Le problème : les sauts ne sont pas toujours voulus et contrôlés. Lors d’une rafale, d’un grain soudain, ou d’un kiteloop non voulu, l’aile peut t’entraîner violemment dans les airs puis te trainer sur l’eau sur une centaine de mètres. Un saut non contrôlé peut finir dans une zone d’obstacles tels qu’une maison, une voiture, un arbre, une digue, des personnes sur la plage. Les conséquences peuvent être dramatiques. Certains sites de pratique en eau peu profonde sont un terrain favorable aux accidents exposant à des lésions traumatiques et sportives.
On le répète toujours et encore, faire des tricks au bord de la plage pour épater la galerie est tout simplement stupide !
Avoir le bon réflexe
Cela paraît bête, mais il est essentiel de savoir « larguer ». Larguer ça n’est pas que « déclencher » et l’ouverture du chicken loop. C’est également savoir TOUT larguer, libérer au niveau du leash et ne plus être accroché du tout à son kite. Trop souvent, personne n’a testé son système de largage et même pire… On voit parfois des pratiquants qui mettent leur leash à l’envers…impossible de larguer dans ces conditions. Larguer nécessite un apprentissage et doit être maîtrisé !
Il est important de protéger sa vie avant son matériel !
Dangers liés à la météo
Les fortes rafales, le vent irrégulier, les vagues, les courants et les marées…faire du kite, c’est jouer avec les éléments. Mais il ne faut pas oublier que les éléments sont plus forts que nous !
Dans le cas d’un vent fort et irrégulier, il faut gérer la puissance de l’aile, et choisir la bonne taille d’aile. Il faut arrêter de rider en 12 dans 30 nœuds ! (à moins de vouloir participer au King of the Air). Souvent être trop toilé, veut dire être dans l’incapacité de maîtriser et de contrôler son kite. Ne pas pouvoir s’arrêter ou éviter un obstacle.
De plus, selon la météo annoncée, tu dois rester attentif à l’évolution du ciel, des nuages, des « grains ». Lorsqu’un grain approche, 2 solutions s’offrent à toi. Poser en toute sécurité avant d’être hors de contrôle. Ou s’il est trop tard, que le grain se déplace rapidement, éloigne toi au max du bord. Met ton aile en bordure de fenêtre au ras de l’eau (jamais au zénith), main sur le largueur, prêt à déclencher. Si un orage approche ou se fait sentir, il est préférable de sortir de l’eau rapido !
Pour finir, la température de l’eau et de l’air sont à prendre en compte également. En cas d’accident, tu peux rester dans l’eau un long moment et risquer l’hypothermie. Avant chaque session, renseigne-toi au préalable sur les conditions météo précises (bulletin météo local) et sur les particularités du site concerné (effet de site, connaissance et conseils des pratiquants locaux).
Entretenir, vérifier et utiliser le bon matos
L’hiver le matériel est soumis à rude épreuve. Avant de se satelliser dans une dépression, il est nécessaire des checker son matos.
Vérifier l’état de sa barre : inspecte minutieusement tes lignes, ton système de largage, ton border-choquer. Change toutes les pièces douteuses avant de te trouver dans une situation périlleuse! Retrouve des tips ici:
Sur ton aile : vérifie l’état de ton bridage, des poulies s’il y en a, car elles peuvent être source de problèmes, l’état de tes coutures et plus particulièrement au niveau de ton bord d’attaque. Une petite déchirure sur le bord d’attaque peut vite créer une hernie et exploser ta vessie. Cela peut être lourd de conséquence lorsqu’on navigue loin du bord dans un océan déchaîné. Bref, tous les points d’usure doivent être checké régulièrement.
Si tu aimes braver les déferlantes et rider au large, n’oublie pas de te munir d’un moyen de repérage lumineux. En hiver, la luminosité est basse et le soleil se couche tôt, un dispositif lumineux n’est donc pas un luxe! Et question habillement, comme déjà évoqué, l’hypothermie peut vite te gagner si tu dérives longtemps. Adapte l’épaisseur de ta combi à la température de l’eau, même si tu n’es pas frileux.
Et n’oublie pas: si tu n’as pas le matériel adapté aux conditions du jour, il est courageux de renoncer !
Des anges gardien veillent sur toi, respecte leur travail !
Les sauveteurs réalisent environ 500 opérations de sauvetage de kitesurfeurs par an. Les fausses alertes, notamment celles déclenchant les secours en raison de matériel dérivant sont trop nombreuses en kitesurf. Il est donc important de marquer ton matériel et d’appeler le cross en cas de dérive de ton matos.
Protège ton matériel
C’est un fait, le prix du matos est devenu exorbitant ! Larguer ou ne pas largueur, telle est la question?! Parce que larguer délibérément 2000€ de matos dans la nature fait naître des hésitations qui peuvent entraîner des conséquences dramatiques. Pour éviter ce genre de situation, Winklecard te propose (bientôt) de couvrir ton précieux matériel contre la casse et accidents. Rendez-vous sur le site Winklecard !
RIDE SAFE
Source: FFVL